Pour la première fois en 3 mois, je vais me la couler douce. Au programme grasse matinée à l'hôtel, puis direction la gare pour acheter mon billet de train pour Laval.
Sur le quai de la gare, une dernière rencontre avec Fernand, lui aussi baroudeur sur les chemins de Compostelle ou les GR, en France ou au Canada. Une rencontre comme pour fêter, ensemble, la fin de mon périple. Il m'invite à prendre quelque chose au café des Halles. Il se définit comme "clown -baroudeur". Il improvise sur les chemins avec son nez rouge. Un homme avec son sac à dos et un nez rouge interpelle toujours les gens de passage. Il apprend ainsi aux personnes à observer ce qui les entoure, la nature. Nous avons passé une bonne heure, dans ce café qu'il doit fréquenter très souvent, où même la patronne s'intéresse à ses clients, même lors d'un passage furtif, comme moi.
Pas question de prendre le TGV. Le retour à la normale doit se faire dans la douceur. C'est en TER direction Nantes que je pars à 16h11, puis après une correspondance d'une heure, le temps de se remettre de la distance parcourue en si peu de temps, direction Laval.
Là aussi, le retour à la maison doit être progressif. Je finis à pieds, les trois km qui me séparent, de ma femme, d'un bon repas et d'un lit douillet bien chauds.
Fin de ce périple, tant rêvé, de 2250 km, en pratiquement trois mois. Mon corps et notamment mes pieds ont sû répondre présents. Mieux encore, j'ai l'impression d'être parti hier et pourtant, il me faudra quelques jours pour m'adapter à la vie "d'avant", avec tous ces souvenirs et images en tête.
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