Ma petite folie,
La fin d’été approche et me voilà fin prêt pour, comme Line Renaud, vivre ma petite folie à moi.
Avant ces longs chemins, j’étais sérieux
Même un peu sévère
Mais tu m’as mis la tête à l’envers
Et tout est merveilleux…Même un peu sévère
Mais tu m’as mis la tête à l’envers
C’est toi (le long chemin) ma p’tit’ folie
Toi ma p’tit’ folieMon p’tit grain de fantaisie…
Toi qui boul’verses
Toi qui renverses
Tout ce qui était ma vie.
Au début j’étais étonné
Je trouvais bizarre
Que je me lève à six heures un quart
Pour fouler tes sentiers….
Je trouvais bizarre
Que je me lève à six heures un quart
Pour fouler tes sentiers….
Cette année j’ai choisi de parcourir le GR 34 et longer les flots bleus sur cette belle côte bretonne.
C'est parti ! Je charge mon sac à dos pesant 15 kg. Mon chemin commence dès la sortie de mon impasse. En effet, il ne me faut pas plus de 500 m pour rejoindre le GRP des Marches de Bretagne. Je foule le petit chemin, nommé passage des vaux, longeant la voie ferrée où je passais mes jeudi après-midi à pêcher les têtards. Mais hélas, le petit ruisseau a été recouvert. Je passe par le quartier de grenoux, où se rassemblent les petites maisons neuves ayant envahi ces champs, terrain de jeux de mon enfance. Au bout d'une demi-heure, c'est le bocage mayennais que je foule. Il me donne déjà une sensation de liberté. Au loin le ronronnement de la vie citadine et de son agglomération couvre encore le bruit de mes pas.
Après 10 km de sentiers protégés par une verte couverture, une saignée me barre le chemin. Tels les vaisseaux sanguins parcourus par les globules blancs et rouges, cette autoroute vomis une multitude de voitures de vacanciers se dirigeant vers la mer ou de retour vers la capitale. Le fameux chassé-croisé de fin de semaine.
Cette trace du monde moderne m'oblige à un détour d'un bon kilomètre pour trouver un pont et enjamber cette voie sans âme et aboutir au prochain village de Le Genest-St-Isles, avec ses habitants.
Mais vu le calme qui y règne, je crains qu'il n'y ait pas tout ce monde. J'entre dans son église, qui, par chance est ouverte et me permet d'y faire une halte à l'ombre et au frais. La température extérieure est déjà de 26 degrés.
Faute de petit café ouvert, je reprends mes bâtons aux onze coups de cloche de l'église, direction Port-Brillet à 8 km.
Mon autoroute à moi, ce sont ces jolis chemins herbeux et ombragés. De magnifiques chênes s'invitent dans ces haies touffues.
Et c'est au travers de l'une d'elles qu'émerge l'abbaye de Clairmont, blottie dans son écrin de verdure.
L’abbaye de Clairmont est une abbaye cistercienne fondée en 1152 sous l’impulsion de Guy V Seigneur de Laval qui cherche à installer des moines dans son fief du Maine. Il profite du passage de St Bernard de Clairvaux en Bretagne, venu prêcher la 2ème croisade, pour lui demander de fonder une nouvelle abbaye afin de s'y faire enterrer ainsi que sa famille. Il offre un lieu boisé, à l'écart de toute habitation, dans la vallée du Vicoin.
Pause idéale pour déjeuner, bercé par la brise jouant avec les feuilles et le roucoulement des pigeons perchés au sommet de majestueux chênes.
Petit sandwich et sieste mérités. Ma première étape est courte, je peux me le permettre.
Il est 16h lorsque j'arrive à Port-Brillet, la température est à son zénith, 32 degrés.
Retour sur l'histoire, dans le parc de cette petite commune de 1800 habitants, bordée de son plan d'eau.
Légende liée à l'église Marie-Madeleine de Port-Brillet: un jour, Guy IV de Laval, chassait dans la forêt et faillit perdre la vie. Dans ce moment critique, il fit voeu à sainte Marie-Madeleine d'ériger une chapelle s'il échappait au danger, ce qu'il fit. C'était en l'an 1100. Aujourd'hui une réplique de cette chapelle a été transformée en église paroissiale au centre de la commune.
L'histoire du village est liée aux forges. La présence d'un moulin dès le milieu du XIème siècle, une topologie et une géologie favorable, accrédite l'hypothèse de la présence d'une forge rudimentaire. Des écrits mentionnent une forge, celle de Brielle, dès 1452 (aveu du comté de Laval). A proximité du moulin de la Poulardière, Michel Deguerre, en 1619, obtient le droit de faire bâtir et construire une grosse forge avec les bâtiments des forgerons. Ces forges sont dues à l'initiative de Nicolas Lemaçon (Le Maczon), sieur de la Poulardière, et datent de 1621.
L'histoire du village est liée aux forges. La présence d'un moulin dès le milieu du XIème siècle, une topologie et une géologie favorable, accrédite l'hypothèse de la présence d'une forge rudimentaire. Des écrits mentionnent une forge, celle de Brielle, dès 1452 (aveu du comté de Laval). A proximité du moulin de la Poulardière, Michel Deguerre, en 1619, obtient le droit de faire bâtir et construire une grosse forge avec les bâtiments des forgerons. Ces forges sont dues à l'initiative de Nicolas Lemaçon (Le Maczon), sieur de la Poulardière, et datent de 1621.
Toutefois, le passage très fréquent des trains sur la voie express toute proche m'oblige à pousser un peu plus loin, au plan d'eau du moulin neuf. Là, j'ai le plaisir de trouver ce plan d'eau, au calme et pourvu de petites tables de pique-nique. Parfait pour planter ma tente.
Bonne nuit !!
Etape : 23 km
Cumul : 23 km
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