Le soleil se lève doucement, ce matin, enveloppé d'un léger halot. Ses rayons caressent mes bras comme pour soutenir pour ma rando du jour.
5 km plus loin, à la sortie d'un chemin, les odeurs d'embruns me submergent. La Manche est là, comme immobile, d'un bleu gris. L'air marin me pousse vers Hirel et ses moulins où je vais prendre mon petit-déjeuner ainsi que le ravitaillement pour la journée.
Promis, ma chère Manche, désormais je ne te quitterais plus des yeux. Oublies mon escapade d'hier dans les terres. Je veux que tous les soirs le chant des mouettes me bercent et chaque matin, ton petit vent venu du large me réveille.
Terminés également les sentiers plats côtiers, en dépassant St Benoît des Ondes, les premiers dénivelés font leur apparition au milieu de ses haies bocagères, me menant jusqu'à la baie de Cancale où je pique-nique, dans un cadre enchanteur à l'abri d'un pin maritime. Un petit vent chaud me frôle les joues, m'incitant à faire une petite sieste.
Je ne peux quitter Cancale sans passer par son port et déguster des huîtres fraîches venant des parcs à portée de plates. Circuit plus court, du producteur au consommateur est impossible. Chaque huître, de ma douzaine, gorgée d'eau de mer, glisse avec onctuosité dans ma bouche. Une douzaine de plaisir, avalée face au Chatelier et l'île des Romains.
Le petit verre de vin blanc frais qui accompagne, aurait été le bienvenu, mais j'ai encore deux bonnes heures de marche.
Chaque trouée dans les buissons du chemin offre des vues à couper le souffle dont on ne se lasse pas.
De petites criques découpées au milieu de gros rochers de granit, symbole de force et de résistance face à une mer qui parfois se déchaîne. Et dans ces havres de paix, de frêles embarcations, tout de blanc vêtue, viennent s'y amarrer pour y trouver protection.
Derniers petits kilomètres pour faire étape, pointe du Grouin, au camping du même nom.
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