Je suis bien dans une ferme. A 7h, ce matin, le coq a chanté à qui veut bien l'entendre, "il est temps de se lever". Mais moi, un peu flemmard, j'attends encore un peu, surtout qu'il va encore faire nuit jusqu'à 8h et demi.
Quatre kilomètres sur la côte, avant de m'enfoncer dans les terres. Je devrais plutôt dire, m'enfoncer dans les marais pour aller voir un château, presque le Château de la Belle au bois dormant, celui de Suscinio.
800 ans après la pose de la première pierre, les courtines, chemin de ronde, pont dormant, meurtrières et mâchicoulis font du Domaine de Suscinio et de son château un extraordinaire témoignage de la vie des Ducs de Bretagne et un incontournable du golfe du Morbihan.
Après les dunes de sable, la nature a eu la gentillesse de dérouler un beau tapis vert, même si la rosée matinale, aux rayons du soleil, le fait ressembler plus à un tapis d'argent. Il est plus agréable, au dérouler du pied et surtout rien ne rentre dans les chaussures.
Face à l'immensité de l'Atlantique, au bout de la pointe de Penvins une petite chapelle veille sur cette presqu'île dont je fais le tour avant de prendre la direction du Tour-du-Parc.
Là, je retrouve le mystère du golf du Morbihan. Sommes-nous sur un seul et même trait de côte où ce que je vois en face est sur l'autre rive, c'est à dire que je l'atteindrais dans deux jours ?
Comme il est doux et reposant de s'asseoir sur un banc, face à cette immensité bleu qui brille comme un trésor où seuls les oiseaux vous accompagnent par leur chant mélodieux. Nous sommes à marée basse et la mer est tranquille, pas de bruit de ressac, pas de vent non plus, juste une petite bise pour m'empêcher d'avoir chaud en lézardant au soleil. Quelques mouettes tentent de me rappeler que je suis en Bretagne.
Le Tour du Parc, une presqu'île dans la presqu'île. Ancienne réserve de chasse des ducs de Bretagne, Le Tour du Parc a su préserver ses ressources naturelles et le calme de ses lieux si caractéristiques du Golfe du Morbihan. Discrète au premier abord, elle mérite pourtant qu’on s’y attarde un peu. Étiers, marais, lagunes, vasières et pré-salés forment un éco-système propice à son activité phare, l’ostréiculture.
Et c'est dans un cadre verdoyant que je vais pouvoir passer la nuit au camping * le Cadran Solaire*, à la sortie du village où j'ai pris soin de m'arrêter pour me réapprovisionner. Mon arrivée vers 16 heures me facilite la tâche. La tente, comme le duvet, les chaussettes, les chaussures, la serviette de toilette peuvent enfin sécher.
Le luxe, je peux même rédiger mon blog sur un fauteuil, au soleil et finir de préparer mon étape de demain.
Étape : 26 km
Cumul : 2023 km
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