vendredi 27 septembre 2024

47 ème étape Douarnenez - Pors Péron 17 km/5h30

Remis à neuf au niveau chaussures pour affronter la pluie qui tombe très fort depuis le lever du jour. Je suis obligé d'attendre une accalmie prévue en milieu de matinée pour plier ma tente si je ne veux pas que tout soit trempé.

Par contre, je n'ai pas trouvé de matelas. Je suis condamné à dormir directement sur le sol. 

Affrontons la pluie, affrontons le vent très fort (50 km/h), affrontons les falaises de la baie de Douarnenez (2.000 m de dénivelé), en un mot affrontons la Bretagne. De toutes façons l'étape sera courte, premier objectif la pointe de la Jument avec sa vue sur le Cap de la Chèvre, sur la presqu'île de Crozon.









Posé sur cette pointe rocailleuse, je peux ainsi songeusement admirer la fougue de la mer, tout en déjeunant .












Regarder l’écume de la mer. Quand une vague se forme, elle l’en coiffe. Quand la vague se brise dans l’effervescence des flots dansants sous le vent ou sur la grève de la plage, c’est de cette brisure qu’elle éclot. Elle est ainsi à chaque fois nouvelle. Une multitude d’écumes distinctes toujours au sommet des flots bleus ou gris ou verts. Autant d’écume, d’écumes, autant de vagues. Une création qui jamais ne cesse, qui n’a jamais cessé, qui ne cessera jamais. Quand le vent ne souffle pas, c’est simplement un temps de pause. L’écume réfléchit alors, peut-être ? Elle rêve des lieux où elle sera l’écume ? Ou bien la vague ? Ou bien est-ce une attente tranquille, une mini-jachère de mer, le temps que le vent revienne souffler. Car s’il ne souffle pas là, on peut être certain qu’il doit souffler ailleurs puisqu’il n’y a pas de monde sans vent et les vagues là-bas se former puis se briser et l’écume naître, les écumes naître. C’est partout qu’elles existent, les franges d’écume au sommet des flots, c’est partout qu’elles sont à chaque fois nouvelles, chacune différente mais si semblable à l’autre, dans chaque mer, dans chaque océan, dans chaque grand lac.
Après déjeuner, reprenons le sentier escarpé des falaises et allons jusqu'à la pointe du  Millier, dernier repère avant d'arriver à Pors Péron où là je vais monter vers le terrain de camping municipal.












Comme échoué sur le rivage ce bateau de pierre ne rouille pas, mais semble abandonné à l'assaut des vagues.













La mer est agitée, avec ses moutons blancs et le père est soucieux avec ses cheveux blancs.

Soucieux, car il ne veut pas rater la sortie du GR et continuer jusqu'où ?




M'y voici, je n'ai plus qu'à monter 500 m et j'y suis. Mais hélas, "Fermé" est indiqué à l'entrée du camping depuis le 22 septembre. Tant pis. Il n'y a pas de barrière, je m'installe sur une parcelle au soleil. Par chance l'eau potable est disponible. Je vais être très bien, cocooné à l'abri du vent.

Étape : 17 km 


Cumul : 1245 km



 


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